-3 Février-Nuit- Repos à l'auberge

Initié Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 16/12/2005

Paroles et rires bruyants émanaient de la petite auberge dans la nuit noire et calme. On y racontait probablement toutes les nouvelles sur les affaires des Terres. Il allait etre proche de minuit quand des etrangers entrèrent dans l'auberge. La conversation, des plus banales s'interrompit pour observer les nouveaux arrivants guère connus en ces lieux. Ils étaient 4, deux hommes à la stature imposante et à la barbe epaisse, une vieille femme et une dame de noir vetu dont on ne voyait le visage caché sous une dentelle noire, mais ses cheveux blonds descendaient bas. Aussitot les etrangers observés, la conversation reprit. Après tout c'était une auberge, et il était normal de voir des gens méconnus, meme si quelques uns, curieux, discutaient des nouvelles gens.
La dame s'avança lentement, très lentement vers le comptoir et l'aubergiste, suivie par ses gens.

"Bonsoir, vous desirez?
-Quatre chambres pour cette nuit, et de quoi manger pour ce soir" répondit Swanhilde d'un toux très doux, mais également d'une voix très faible et la tête baissée sous son voile. Puis comme pour compenser son caractère effacé elle etala des pièces d'or sur le comptoir.
L'aubergiste pris les pièces et appela sa femme, pour qu'elle prépare leur chambre, tandis qu'ils dineraient.

Les quatres etrangers allèrent donc s'assoir, dans un silence funèbre, auquel ils étaient finallement habitués.

Iduna entra dans le seul endroit qui pourrait lui servir de refuge durant quelques nuits, le temps de trouver un autre endroit dans la cité. Lorsqu'elle entra à l'intérieur, plusieurs têtes se tournèrent dans sa direction. Elle ne prit pas la peine de lever son capuchon et scruta la pièce et remarqua le groupe de quatre personnes assit un peu plus loin et l'observant. Assez étranges, à dire vrai. Les habitués retournèrent à leurs discussions une fois l'inquisition de la nouvelle venue terminée.
"Au moins, je serais certaine de ne pas être la seule étrange fille dans cette cité... Se dit-elle".

Elle avança jusqu'au contoir de l'aubergiste qui la salua rapidement d'un signe de tête. Elle descendit son capuchon sur ses épaules, révélant une longe chevelure noire ainsi qu'un étrange animal qui dormait sur son épaule. L'homme derrière le comptoir l'observa d'un air interrogateur.

- Vous désirez Miss ?

- Un repas et une chambre.
- Pour combien de nuits ?
- Vous pouvez compter deux nuits. Ne vous inquiétez pas, j'ai de quoi payer. Le rassura-t-elle en voyant son air méfiant.

Sur ce, elle sortit une petite bourse qu'elle ouvrit pour déposer quelques pièces sur le comptoir. L'homme les prit et la remercia.

- VOus pouvez aller vous asseoir, on vous apporte votre repas. On va monter vos affaires dans la chambre.. Lui dit-il.
- Je monterai mon sac moi-même, je n'ai que celui-ci, lui dit-elle en désignant un petit sac de voyage.

L'aubergiste vit en effet le petit sac et écarquilla un oeil.

- Comme vous voudrez...
- Oh, surtout ne m'apportez pas de viande pour le repas.
- Pas de viande ?
- Oui... je suis végétarienne.

Iduna se retourna et se dirigea vers une table encore vide. Il y avait beaucoup de monde mais les personnes qui l'intriguaient vraiment étaient celles de ce petit groupe silencieux. La femme vêtue de noir semblait si timide et effacée... Pourquoi la regardait-elle également ?

Initié Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 16/12/2005

Swanhilde regardait etrangement la jeune femme recemment entrée dans l'auberge. Elle était là pour deux nuits. Etait-elle également étrangère?
Swanhilde soupira, avant de se lever sous le regard interrogateur de ses compagnons. Elle retira son voile de dentelle noire, dévoilant de longs cheveux blonds.

"Où vas-tu?" Demanda un des deux hommes à forte carrure.
-J'en ai assez d'etre assise, votre silence me pèse, j'ai besoin de prendre l'air..
-...
-Puis je dois m'y faire, d'etre sans vous, demain vous repartez.

En effet, elle leur avait demandé de repartir pour leur pays natal, elle voulait rester seule, ou plutot elle voulait qu'ils retrouvent leur famille et amis en les chargeant de differentes missions.
Sur cette dernière phrase, le silence reprit. Alors elle haussa doucement les épaules avant de s'éloigner.

"SWANAHILDA." Appela-t-il en vain.
Il soupira et laissa Swanhilde partir. Il ne voulait pas repartir et la laisser seule dans ce pays, mais il savait que c'était son désir. Meme après toutes ces années de déplacements, elle ne s'était pas remise de la mort de Siegfried. Au contraire elle semblait sombrer encore plus. Alors peut-etre valait mieux la laisser seule faire une vie nouvelle, sans attache avec son passé.

Swanhilde quant à elle se dirigea vers la porte. Au passage elle croisa à nouveau le regard de la nouvelle arrivée. Elle lui adressa un sourire. Ou du moins l'esquisse d'un sourire. Elle n'avait pas vraiment le gout de sourire. Puis sorti prendre l'air. Cela lui faisait du bien.
Elle se laissa imaginer sa réaction quelques années auparavant dans cette auberge. Elle aurait certainement payer la tournée, et se serait amusée avec les habitués, ou bien aurait inviter l'etrangère à sa table avec un grand sourire.
Toutes ses pensées l'attristèrent, elle s'était elle-même perdue finallement.
Elle se laissa tomber sur un banc, à se reposer et à contempler le paysage, perdue dans ses rêves.

Initié Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 04/12/2005

*Nathanael avait marché sans vrai savoir où il allait, il se posait de pultiple question, un vent froid l'avait poussé vers le village, un vent à glacer les os mais lui ne ressentait rien.
Depuis qu'il s'était réveillé, il n'était plus lui-même. Il se posait sans cesse des questions, qu'est-ce que cela changeait dans sa vie? Que devait-il faire? Qu'avait-il de plus?
Mais aucune réponse ne lui venait, juste cette haine pour lui-même, toujours aussi lancinante, comme une voix murmurant dans sa tête, qu'il était un raté qu'il ne ferair rien de bon... Cette même voix qui lui disait qu'il ne lui restait plus qu'à répendre le chaos partout où il allait.
C'est ainsi qu'il entra dans la taverne, le regard froid et le tête encapuchonée.*

- Je vais boire un petit quelque chose et on verra

*Il s'approcha du bar et fit glisser sa capuche, ensuite il s'adressa au tavernier.*

"Tavernier, un petit remontant."

*Il s'accouda au bar et divisagea les clients.*

Nathanael avait fini son verre mais il était toujours dans le même état, enfin il commençait à s'y habituer, mais il ne savait toujours pas ce que cela signifiait être un démon.
La seul chose qui changeait s'était cette haine en lui-même qui n'était plus une haine mais un dragon, ce n'était plus un murmure, a présent c'était une voix qui résonnait dans sa tête.

[Va, trouve une arme et tue...]

Cette phrase résonnait sans cesse, il en devenait fou, il chancelait.
Il était sur le point de perdre connaissance mais il ne voulait pas céder.
Après un moment il n'en pouvait plus, il en était au point qu'il se serait arraché les cheveux.
Il craqua et décida d'aller acheter une arme, après il verrait.

Voila pour le verre patron.

Il lança quelques pièces sur le comptoir, vida son verre et sortit.
En sortant il bouscula une jeune femme.

Escusez moi... Ca va vous n'avez rien?

Initié Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 16/12/2005

Le jour s'était levé, et Swanhilde semblait avoir adopté ce coin, près de l'auberge. Ce coin auprès du quel elle avait passé quelques heures à penser la nuit dernière, du 3 février. Bien que tout semblait calme, elle fut soudain bousculée par un homme. A peine perturbée par la bousculade, elle regarda longuement l'homme avant de baisser et de hocher négativement la tête.

"Non, ça va je n'ai rien..."

Puis elle releva la tête, observant dans les yeux son interlocuteur. Elle ne se demandait pas si cela pouvait gêner, elle regardait simplement. Il avait l'air... bizarre...
Elle fronça légèrement les sourcils, ne sachant pas ce qui clochait. D'habitude elle se serait contentait de souhaiter la bonne journée et de rentrer, sans meme se soucier un instant de la personne. Mais là, elle demanda, d'un ton innoncent :

"Mais, vous, vous aller bien? Vous n'avez pas l'air... Vous semblez bizarre, meme si ma foi je l'avoue et vous me le direz, je ne vous connais guère."

Une chose qu'elle avait perdu depuis ces dernières années était la subtilité qu'elle avait lorsqu'elle prennait des gants pour dire quelque chose. A présent elle laissait place à une entière franchise, parfois un peu cru. Peut-etre par par lassitude, ou par fatigue engendrant un certain désinterressement...

Initié Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 04/12/2005

Nathanael s'était adressé à la jeune femme sans réellement sans rendre compte, il transpirait et la voix résonnait toujours dans sa tête, mais cette fois ci, le message changea.

[Tue cette femme... TUE...]

Il tremblait à présent comme prit de folie tout se mélangeait dans sa tête, c'est à ce moment là que son regard monta vers les yeux de Swanhilde.
Son regard était froid et inexpressif. Il entendit sa voix, elle était douce et elle semblait le libérer.

"Si si ca va, il faut que..."

Il allait dire "Que je vous tue", mais il s'abstint... Cela lui fit un choc, le dragon qu'il avait enfui en lui jusqu'à présent prenait le dessus sur lui, même.
C'est là qu'il se demanda si ce n'était pas ca etre démon...
Il resta là plongé dans ses pensées laissant sa phrase en supens.

Initié Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 16/12/2005

La jeune femme se contenta d'esquisser un sourire, sans même demander la fin de la phrase. Cela lui importait peu. De plus l'homme semblait perdu dans ses pensées. Elle n'avait rien à rajouter. De toute manière elle n'avait pas envie de rajouter quelque chose, seulement de souhaiter la bonne journée et de s'en aller.

"Bien... Alors si ça va, je m'en vais et vous laisse tranquil. Bonne journée à vous..."

Et la jeune demoiselle partit vers une direction qu'elle ne connaissait pas encore, mais qu'elle allait certainement découvrir.

[suite de la chambre de demoiselle Hélène]

Hélène rentra dans l'auberge et ota son capuchon
De toute façon, personne ne la connaissait dans le village, et sans ses bijoux, elle passerait pour une fille du peuple

Lentement elle s'avança vers le comptoir et attendit que l'aubergiste daigne lui accorder son attention

"Vous désirez ma petite demoiselle ?"

"Une boisson chaude, peu importe laquelle, pourvue qu'elle soit buvable"

"Je vous apporte ça"

La jeune fille se dirigea vers une table dans un coin de la salle et observa les clients

"Voila votre breuvage d'moiselle"

Sans répondre Hélène mit l'argent sur la table et prit son verre dans la main, sans pour autant boire

*et maintenant je fais quoi ?*

Initié Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 04/12/2005

Nathanel qui était dehors était totalement perdu... La voix s'étaut tue, il était seul perdu emplit de tourments...
Il oublia qu'il était sortit pour s'armer et entra à nouveau dans l'auberge.

"Un Whisky"

Le patron lui servit.
Nathanael était en sueur, il rehgardait un peu partout, s'attendant à voir surgir la voix...
Il vida le verre d'un trait et s'acouda au bar en poussant son verre pour que le patron lui reserve...

Il était aux aguets, tout tournait à l'envers dans sa tête, s'insinuant dans une chaine sans but.. Sauf de devenir un démon sanguinaire et dangereux qu'il n'était pas...

Hélène tourna la tête pour regarder le nouveau entrer mais replongea bien vite dans ses pensées: comment trouve se nouveau démon
Mais ses réflexions furent interrompue par un étrange sentiment qui venait de la sumerger
Quelque chose en elle se mit à remuer...la liane
La jeune fille releva doucement la tête et dévisagea l'homme. Alors c'était lui le démon ? Jamais elle ne l'aurait imaginer comme cela. Il n'avait pas du tout la digne prestence de Dame Livia, d'ailleurs, il avait plutôt l'air malade
Même à cette distance Hélène voyait son visage brillant de transpiration

La jeune fille se leva et alla jusqu'au bar, puis s'assit, tout en restant à une distance résonnable de son gibier, et sans lui accorder un regard
A l'interrieur d'elle, la liane vibrait plus fort que jamais

Initié Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 04/12/2005

Nathanael vida un autre whisky, il était de plus en plus mal.
Sa vue commença à se troubler et le voix se fit à nouveau entendre.
Elle lui répait le mot mort sans arret, il vit un jeune femme s'assoir au bar et elle semblait le regarder.

[Tue la.], lui ordonna la voix.

Il était perdu et ne sachant quoi faire, il avança vers elle mais ses jambes était molles, il vacilla et sa vue se troubla complètement, il s'étala au sol.
Il venait de perdre conscience, il entendait seulement la voix qui répétait le mot mort....

Il était ainsi étalé sur le sol au pied du bar et d'hélène, à la mercie de tout et tout le monde.

Hélène sursauta en voyant l'homme s'étaler à terre. Vraiment c'était trop facile....vraiment trop facile
Elle se composa un visage affolé et se précipita vers Nathanael pour lui tapoter la joue

"Mon dieu, réveille toi grand frère"

Elle se tourna vers l'assistance et lança un regard qu'elle avis bien souvent utilisé sur son père pour lui faire faire tout ce qu'elle voulait

"Messieurs, aidez moi par pitié....c'est mon grand frère, il a fait un malaise...aubergiste...il faut le mettre sur un lit et..."

"Et stop m'selle. De un les chambres sont pas gratuite et de deux....qui me dit que c'est bien vot’e frère et que vous n'allez pas détrousser se monsieur"

"Mais je comptais bien payer la chambre "dit Hélène en se relevant pour glisser quelques pièces sur le comptoir

"Et en se qui concerne mon lien de parenté avec ce jeune homme…" reprit elle plus bas

"…je ne vous permets pas d'en douter" termina la jeune fille en plaçant sur les planches en bois une poignée supplémentaire de pièces

"Ha, ça, c’est vrai qu’en y regardant de plus près, vous vous ressemblé un peu " murmura l'aubergiste avec un sourire vénal "si je peux faire aut'e chose..."

Hélène ne répondit pas à son sourire et se contenta de dire
" Montez le là haut, s’il vous plait "

L'homme fit une petite courbette obséquieuse et appela d'un geste de la main deux paysans assit à une table du fond, avec qui il entreprit de monter le corps inanimé
Derrière, Hélène suivait la troupe en essayant de cacher son sourire

Une fois à l’étage, l’aubergiste prit son trousseau de clé et ouvrit la dernière porte du couloir
Les deux autres hommes placèrent "délicatement" le supposé démon sur le lit et ressortirent

Avant de refermer la porte sur le tenancier de l’auberge, Hélène lui lança
" Et surtout oubliez nous… "

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